Coup de cœur du confinement

Coup de cœur du confinement

par Sabahadin Bakari,
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Bonjour à toutes et à tous, 

J'espère que vous et vos proches vous portez bien.

A la veille de cette deuxième phase de déconfinement annoncée par le gouvernement, le CRD de l'IFRASS souhaite vous partager cet article que l'on n'hésitera pas à qualifier de "Coup de coeur du confinement" 

Cet article nous aide a nous interroger sur la période insolite que nous avons traversé et nous pousse à en dresser un premier bilan.

 

Référence de l'article : 

 
En voici les premières lignes : 

"Alors, comment l’avez-vous vécu, ce confinement ? À la campagne ou en ville ? Petite ou géante, la ville ? Dans votre grande maison avec plein de pièces et plein de jardin, beau quartier et parc fleuri, ou dans ce minuscule studio de cette barre de cité, cage à lapins comme ils disent, ascenseurs en panne et habitat dégradé ?

On en oublierait celles et ceux qui dormaient dans la rue, les sans-domicile-fixe, les jeunes mères sans abri et leurs enfants ; leur a-t-on demandé comment elles ou ils l’avaient vécu, leur confinement ? Et les détenu(e)s, des centres de détention, des centres de rétention, les occupant(e)s des squats, les pensionnaires des foyers de l’enfance, les bébés des pouponnières de l’ase, les personnes en situation de handicap de la mas du coin, ou les vieux de l’ehpad d’à côté ? Et les malades dans leur unité de soins, sans visite et sans accompagnant, seuls avec leur maladie ?

Mais en fait, l’avez-vous vécu ce confinement ? Parce que si vous étiez caissiers de supermarché, éboueurs, pompiers, chauffeurs de bus, dépanneurs, magasiniers, agents de nettoyage, d’entretien, aides-soignants, auxiliaires de vie, assistants funéraires, indépendants, routiers, secrétaires, postiers, ouvriers d’usine, agriculteurs, boulangers, épiciers, livreurs, tant d’autres de ces dits « petits métiers » qui font le ciment de nos sociétés, vous ne l’avez pas connu ce confinement. Vous, vous avez pris des bus, des métros, vous avez dû attendre dans le froid parce que les offres de transport étaient limités, vous avez travaillé, côte à côte, tout au contact avec le public, vous vous êtes changés dans le même vestiaire, vous êtes montés dans le même ascenseur. Aviez-vous un point d’eau à proximité, un peu de gel hydroalcoolique, un masque ? Arriviez-vous à vous protéger comme vous le souhaitiez, comme partout on vous le répétait ? « Nous sommes en guerre », qu’il martelait notre président, mais vous, en première ligne, souvent les plus précaires, les gens d’en bas ajoutaient certains, alors que vous étiez tout en haut de notre respect et de nos hommages, vous, ces travailleurs de l’ombre qui enfin sont mis en pleine lumière, vous, vous avez été les grands oubliés du grand confinement. Vous, on vous a envoyés sur le front de la maladie, pendant que les populations les plus aisées pouvaient rester tranquillement chez elles, confinées. « Confinés » résonnait alors singulièrement… ça puait un peu l’injustice sociale. La justice de classe, la victoire de ce système économique et politique qu’on accuse, « dans le même temps », de tous les maux. Pendant le confinement, les inégalités de classes, plutôt que de fléchir devant l’union sacrée, le faire nation, l’élan généreux, collectif, se sont avivées, les classes populaires subissant beaucoup plus à la fois les effets de la maladie et les mesures prises par le gouvernement. Le virus en fait a creusé les écarts, isolé, éloigné, séparé : il a aggravé toutes les fractures, sociales, conjugales, familiales, économiques, numériques, cognitives, politiques…"

La suite de cet article en pièce jointe 😉

Bonne lecture à vous!

Comme toujours nous vous rappelons que l'équipe du CRD se tient à votre disposition pour vous accompagner dans vos recherches et demandes d'informations.

Bien à vous,, 

Bakari

Pour l'équipe du CRD.